Art martial chinois, le kung fu Shaolin fait partie intégrante de la culture chinoise. Apparu il y a environ 1 500 ans, il n’a cessé de se développer au fil des siècles. Aujourd’hui, les disciples qui sortent du monastère de Shaolin constituent l’élite du pays. Mais d’où vient-il et comment se pratique-t-il ?
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La légende de Bodhidharma et la naissance du kung-fu Shaolin
Plusieurs légendes content l’histoire de la naissance du kung-fu Shaolin mais toujours avec le même personnage central : le moine Bodhidharma. Tout commence au monastère Shaolin, un temple bouddhiste situé sur le mont Song dans la province du Henan, dans l’est de la Chine. Il fut construit au Ve siècle par l’empereur Xiaowen qui le dédie alors au moine bouddhiste Batuo.
Un siècle plus tard, un autre moine venu d’Inde, Bodhidharma, arrive à son tour au monastère et instaure un tout nouveau précepte : le bouddhisme Chan fondé sur la méditation silencieuse. Mais ce n’est pas le seul enseignement que Bodhidharma initia aux moines. Les trouvant faibles, il entreprit de leur faire faire des exercices pour les aider à se défendre contre leurs principaux ennemis de l’époque : les animaux et les bandits. C’est ainsi que serait né le kung-fu Shaolin. La fonction originelle de cet art martial est donc la défense et non l’attaque.
Le kung-fu Shaolin en pratique
Le salut
Avant toute chose, le kung-fu Shaolin se caractérise par son salut. Celui-ci se fait à distance, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contact physique entre les deux disciples. En effet, tout contact physique, comme une poignée de main par exemple, pourrait être interprété comme une provocation. Cette façon de faire est aussi, et surtout, gage de respect envers les autres et envers soi. Comment faire ce salut ? La main gauche est ouverte tandis que la main droite se ferme en poing. Ensuite les deux mains se rejoignent au niveau du cœur.
Les positions de base, les techniques de jambes et de main
Toute pratique du kung-fu Shaolin commence par l’acquisition de positions de base. En voici quelques exemples :
- le gong bu ou position de l’archer
- le ma bu ou la position du cavalier
- le pu bu ou la position du pas vers le bas
- le xu bu ou la position du chat
- le xie bu ou la position assise
- le di li bu ou la position de la grue
Côté techniques des jambes, elles sont nombreuses. Citons le coup de pied direct, le coup de pied de côté, le balayage arrière, le pas frappé… Pour les techniques de la main, là aussi la liste est longue : le poing direct, la griffe de l’aigle, la paume du tigre, le tranchant de la main…
Le combat avec ou sans arme
Le kung-fu Shaolin est un art martial qui s’exerce de différentes façons, à mains nues mais aussi avec des armes. Mentionnons également, qu’en Chine, le kung-fu diffère selon la région où il est pratiqué. Dans le nord du pays, il va davantage utiliser les pieds et les jeux de jambes alors que dans le sud, ce sont surtout les mains. Le combat sans arme repose sur trois techniques principales : le zen qui fait appel à la méditation ; la boxe des mimiques où les moines reproduisent la posture des animaux quand ils se défendent, comme le tigre, le dragon ou le serpent ; le qi-gong, qui s’appuie sur la respiration et qui permet de maîtriser la douleur.
Le bâton, le gun en chinois, est l’arme qui caractérise le plus les moines de Shaolin. Il existe cinq mouvements de base avec le bâton : frapper, piquer, contrer, manipuler et bloquer. Les moines combattent également avec une épée, un sabre, une lance… Leur habileté est sans pareille et le maniement de ces armes a permis de donner aux moines une réputation de guerriers invincibles.
Ces deux types de combat amènent à distinguer deux types de kung-fu : l’interne et l’externe. Le premier, pratiqué par les taoïstes, utilise la respiration et l’énergie interne, le fameux qi-gong évoqué ci-dessus. Dans la pratique, l’énergie de l’adversaire va être absorbée, le menant ainsi à la défaite. A l’inverse, les bouddhistes travaillent plutôt le style externe qui se base sur le physique, la musculation, la force et la rapidité des coups.
Le kung-fu peut se pratiquer aussi bien à mains nues qu’avec des armes.
Et aujourd’hui ?
Ce n’est que dans les années 70 que le kung-fu Shaolin est découvert notamment avec les films de Bruce Lee. Le monastère Shaolin, alors jusque-là méconnu, devint rapidement un site touristique important dans la province du Henan. Des démonstrations eurent lieu dans le monde entier et de nombreuses écoles de Shaolin se sont ouvertes. La plus renommée est celle de Tagou Shaolin, située dans l’enceinte même du monastère. Elle accueille des dizaines de milliers d’élèves, filles et garçons, et cela dès le plus jeune âge. Malgré une popularité grandissante, le kung fu Shaolin reste un art martial à part entière et non un sport de combat.
Des moines sont toujours présents dans le temple. Ils sont un peu moins d’une centaine et se divisent en deux groupes. D’un côté les moines contemplatifs qui sont les plus nombreux et de l’autre les moines combattants. De nombreux adeptes viennent y recevoir un enseignement à la fois bouddhiste et taoïste et sur l’art du kung-fu. Certains deviendront moines tandis que d’autres se consacreront à l’enseignement de cette discipline.
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