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29 juil. 2019

Sur les traces des gauchos en Argentine

     

Peuple fier aux traditions fortes, les gauchos peuplent l’Argentine depuis plusieurs siècles. Incarnant le symbole de la liberté, ils ont longtemps mené une vie austère loin de toute civilisation. Mais qui sont ces cow-boys d’Amérique du sud qui chevauche à travers la pampa ? Partons sur les traces de ce peuple à part entière.

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Les gauchos d’Argentine : des origines qui remontent au XVIIe siècle

Issus du métissage entre Espagnols et Indigènes, les premiers gauchos sont apparus en Argentine au cours du XVIIe siècle. Rebuts de la société, ils vivent alors comme bon leur semble, souvent dans l’illégalité, en errant à travers les plaines pour chercher du travail. Rapidement, ils sont surnommés gaucho. Dans le langage quechua, cela se traduit par huachu qui signifie vagabond. Vu comme une personne froide et timide, le gaucho n’est à l’aise qu’en compagnie de ses compatriotes avec qui il est plutôt expansif.

A cette époque, un grand nombre de chevaux sauvages et de bovins envahissent les plaines situées le long du Rio de la Plata. De plus en plus nombreux, les gauchos, alors cavaliers émérites, se chargent de s’occuper de ces troupeaux et deviennent éleveurs. Parcourant sans cesse la pampa, la vie de nomade se présente à eux naturellement. Un mode de vie qui leur convient puisqu’ils bénéficient d’une totale liberté et de grands espaces, là où ils se sentent le mieux. Ils fuient le plus possible la ville et ses bruits. Petit à petit, ils vont devenir un peuple à part entière, instaurant leurs propres règles et propres codes.

          

Un mode de vie à leur image : austère mais simple

Les chevaux sont profondément ancrés dans la culture des gauchos

Leur mode de vie est plutôt austère, éloigné de toute civilisation. Les gauchos parcourent la pampa argentine avec leurs troupeaux dans des conditions souvent rudes. Ils logent dans des ranchos qui s’apparentent davantage à des abris de fortune qu’à des maisons. Indéniablement associé au gaucho, le cheval tient une place particulière dans leur vie. C’est de cette façon qu’ils se déplacent et qu’ils travaillent. Le cheval est ancré dans leur culture où les enfants apprennent d’ailleurs à monter dès leur plus jeune âge.

Les gauchos d’Argentine font également attention à leur apparence notamment par rapport à leurs vêtements. En effet, leur tenue est synonyme de fierté et est très codifiée. Il y a tout d’abord la chemise avec un gilet sans manche (chacelo), une veste (chaqueta) et un poncho. Leur pantalon, appelé bombecha, est bouffant et sur lequel est placé la chiripa, le sur-pantalon. Ils portent ensuite deux ceintures : une en toile (faja) longue de 2 m qui maintient le pantalon et une en cuir (tirador). Pour compléter le tout, des chaussures en cuir et un foulard ou un chapeau. Aujourd’hui, cette tenue traditionnelle est surtout portée lors des fêtes. Par ailleurs, un gaucho ne se déplace jamais sans trois outils. Le facon qui est un long couteau, un lasso et le boleadoras qui sert à tirer dans les pattes des animaux pour les faire tomber.

Les gauchos et leur pancho

Leurs repas sont essentiellement à base de viande d’agneau ou de bœuf grillé, qu’ils ont à profusion grâce à leur bétail. Les empanadas, des chaussons farcis notamment à la viande et les tortas fritas, des gâteaux frits, font également partie de leur nourriture. La boisson traditionnelle est le maté, une infusion à boire chaude ou froide et les gauchos en boivent tout au long de la journée.

      

Le XIXe siècle : un tournant dans la vie des gauchos

Du fait de cette vie solitaire et vagabonde, de leur côté brutal et farouche, les gauchos d’Argentine ont longtemps été mal aimés. En outre, leur implication dans le commerce illégal du cuir n’a pas amélioré leur image. Mais au XIXe siècle, un tournant s’opère pour ces hommes reclus de la société. En prenant part aux guerres d’indépendance et aux guerres civiles, ils montrent un tout autre visage. Celui du courage et de l’honneur. Véritable incarnation de la liberté, ils forcent désormais le respect.

Autre événement majeur pour les gauchos, la vente d’une partie de leurs terres par le gouvernement. C’est alors l’apparition des premières estancias, ces immenses propriétés destinées à l’élevage intensif et qui comptent des centaines de milliers de bêtes. Il y a des moutons pour laine et des bovins pour la viande, la graisse et le cuir. Certains gauchos deviennent employés de ces estancias, marquant la fin de leur vie de nomade. Ils veillent sur le bétail, le convoient et dressent les chevaux.

Même si leur mode de vie initial a disparu, la culture et les traditions des gauchos sont aujourd’hui encore bien présentes en Argentine. Notamment lors de fêtes et de rassemblements.

         

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