Le Trekking est certainement la manière la plus simple de voyager. Il suffit d'une simple paire de chaussures dirait-on. Seulement pour partir en toute sérénité à la découverte du monde, il faut un semblant d' organisation et de préparation .
Le trek est avant tout un voyage itinérant , au rythme lent de la marche, durant lequel vous progressez à votre rythme pour découvrir des panoramas à couper le souffle et visiter des sites historiques et des villages... C'est une manière écoresponsable pour découvrir des lieux parfois inaccessibles en voiture et faire de belles rencontres sur le chemin !
Derrière le terme de trek se cache de nombreuses pratiques sportives et également de nombreux types d'hébergement . Ce voyage d'aventure doit tout d'abord s'adapter au terrain dans lequel vous évoluez, il se peut donc que vous ameniez à utiliser d'autres moyens de déplacement comme le kayak lors de la traversée de cours d'eau ou les raquettes en hiver... Vous pouvez également passer la nuit en bivouac, dans une auberge ou un refuge.
Pour qui ?
Bien qu'il y ait une dimension sportive, elle n'est pas totalement représentative. Le trekking ne présente aucune difficulté s'il est pratiqué à votre niveau . Il faudra cependant être en bonne santé pour ne pas courir de risques spécifiques. L'échelle de niveau de randonnée est indiquée dans les guides par des "chaussures", le level varie de très facile (une chaussure) à très difficile (cinq chaussures) selon le nombre d'heures de marche par jour, les dénivelées quotidiennes, le terrain ou le moyen de déplacement...
Quel trek choisir ?
Si vous avez déjà une expérience de la randonnée pédestre et que vous connaissez vos limites et votre corps, vous avez pléthore de choix. S'il s'agit de votre premier trek, ne soyez pas trop gourmand dès le début, ne choisissez pas d'emblée un itinéraire de niveau 5. Les plus beaux itinéraires ne sont pas forcément les plus difficiles. Vous pouvez choisir un niveau intermédiaire pour connaître votre corps, vos limites, votre capacité à enchaîner les journées de marche et à supporter les conditions parfois difficiles.
Avec qui partir ?
Il est très simple d'organiser son trek sur les chemins proches et fréquentés en France et en Europe grâce aux nombreux guides de randonnées . Cependant, les choses se compliquent pour les treks à l'étranger : les chemins moins bien balisés, le recrutement de porteur, les langues étrangères... il est donc préférable de faire confiance aux guides qui connaissent sur le bout des doigts les chemins de randonnées et départ avec des agences locales comme Odysway qui vous propose divers séjours autour de la thématique trek/rando en France ou à l'étranger !
Les préparatifs
Formalités
Comme pour tout voyage, tout d'abord renseignez-vous sur les formalités d'entrée dans le pays : passeport, visa, permis spécifique (dans les lieux plus reculés). Dans certains parcs nationaux et certains itinéraires de montagne très connus, il est obligatoire d'avoir en sa possession un permis de trek . Ces permis de trek sont parfois obtenables uniquement par les agences locales. Renseignez-vous bien sur les conditions spécifiques si vous souhaitez faire le voyage seul.
Santé
Une visite chez votre médecin traitant est indispensable avant de partir ; pour mettre à jour vos vaccins , faire un test d'effort si nécessaire et constituer une trousse à pharmacie .
Entraînement
Selon votre itinéraire et votre niveau, élaborez un programme progressif d'entraînement ; quelques marches courtes d'abord puis des randonnées plus longues avec un peu de dénivelée , et du footing afin de développer les capacités cardiopulmonaires et l'endurance à l'effort. N'oubliez-pas les étirements après chaque effort, à faire après chaque journée de trek pour vous éviter de grosses courbatures le lendemain et garder la souplesse. Lors de dénivelées , adaptez votre rythme, marchez lentement en vous arrêtant toutes les 45 min environ.Prendre un rythme rapide avec de nombres pauses cassera votre cadence et vous fatiguera plus vite.
Équipement
Selon votre itinéraire, votre hébergement et votre organisation, le contenu de votre sac varie. Si vous voyagez seul sans porteur, dans l'optique de faire du bivouac, votre matériel sera plus important. Dans ce cas-là, pensez à peser chaque objet, matériel de votre sac pour être le plus léger possible . Pour une randonnée itinérante, le poids maximum recommandé pour un sac à dos est de 20 % du poids du porteur : ainsi une femme de 55 kg peut porter un sac de 11 kg, un homme de 80 kg, un sac de 16 kg.
Choisir sa tente
Votre tente doit être avant tout au vent et assez bien isolée pour les températures basses la nuit . Les modèles de tunnels et les dômes géodésiques sont résistants au vent. Il y a également des modèles dit "quatre saisons" , ainsi que des tissus, des amarrages renforcés et des jupes pare-neige pour le bivouac en haute montagne. Evidemment pour les voyageurs en solo, pensez à prendre une tente légère.
Choisir son réchaud
Le réchaud peut fonctionner soit au gaz soit à l'essence . Attention, il est interdit de transporter des cartouches de gaz dans un avion, il faudra alors vous en procurer sur votre lieu de départ de trek. Etudiez attentivement les caractéristiques de votre futur réchaud, certaines sont polyvalentes (gaz et essence) comme le Primus Omnifuel, l'Optimus Polaris ou le MSR Whisperlite, d'autres sont très rapides pour faire bouillir de l'eau et pour les repas lyophilisés mais sont moins adaptés à faire mijoter des petits plats comme le Primus Lite ou le MSR Reactor.
Sur le terrain
Les conditions climatiques
Se protéger du froid est primordial car vous encouragez les risques d'hypothermie et d'engelures. Couvrez-vous avec plusieurs canapés chauds répartis sur plusieurs épaisseurs. Equipez-vous d'un sac de couchage adapté aux températures nocturnes de votre destination. En montagne, n'oubliez surtout pas bonnet, gants et cache cou ou foulard !
L'air sec en haute montagne dans les régions polaires ou dans les régions désertiques provoquent sur notre corps des réactions très désagréables comme les lèvres gercées ou une angine. Appliquez donc régulièrement un baume à lèvre (contre rayons UV en haute montagne), hydratez-vous régulièrement et respirez à travers un foulard en haute montagne.
Le climat chaud et humide des tropiques peut également causer des dommages corporels mais aussi matériels. Optez pour des vêtements légers et respirants qui sèchent rapidement afin de les laver régulièrement. N'hésitez pas à emballer vos affaires dans des sacs étanches avec des sachets de gel de silicate.
Enfin le soleil en haute montagne est certainement l'ennemi n°1 du randonneur. Il peut provoquer des brûlures de coups de soleil et des problèmes oculaires. Vous devez donc vous protéger avec un chapeau, une casquette ou un bonnet , des lunettes de soleil de qualité (indice 4 en haute montagne) et une crème solaire adaptée à appliquer régulièrement.
L'altitude
En altitude, la pression atmosphérique diminue, il y a donc moins de molécules d'oxygène disponibles pour l'organisme humain. La quantité d'oxygène disponible à 5000 m correspond à la moitié de celle disponible au niveau de la mer. Face à ce manque d'oxygène, l'organisme réagit en déclenchant plusieurs mécanismes : augmentation de la ventilation et de la fréquence cardiaque pendant les premiers jours, et l'augmentation des globules rouges qui sont des transporteurs d'oxygène, après une semaine de séjour.
La règle d'or pour bien s'acclimater est de ne pas monter trop vite : au delà de 3500 m, 300 à 500 m de dénivelée par jour en moyenne. A chaque fois que vous franchissez un palier de 1000 m, vous devez idéalement passer une nuit supplémentaire à la même altitude.
Le randonneur peut être soumis au mal aigu des montagnes (MAM) si son ascension est trop rapide. Les deux conséquences vitales causées par un MAM sont l'œdème pulmonaire et l'œdème cérébral de haute altitude. Il se traduit par différents symptômes. O n attribue des points en fonction de leur gravité :
- Maux de têtes, manque d'appétit ou nausées, insomnie et vertiges : 1 point
- Maux de tête avec prise de 1g d'aspirine ou de paracétamol et vomissements : 2 points
- Essoufflement au repos, fatigue anormale ou disproportionnée et diminution des urines : 3 points
En fonction du score, il faut adopter une conduite particulière :
- de 1 à 3 points : Prenez 1g d'aspirine ou de paracétamol. Si les symptômes disparaissent, vous pouvez continuer votre progression .
- de 4 à 6 points : Prenez également 1g d'aspirine ou de paracétamol avec en plus, 24h de repos à la même altitude. Vous pouvez prendre jusqu'à 3g d'aspirine ou de paracétamol. Si les symptômes persistent, il vaut mieux redescendre .
- supérieur à 6 points : Il est impératif de descendre afin d'éviter l'œdème pulmonaire ou cérébral.
L'alimentation
En autonomie, faites attention au poids de votre sac. Privilégiez les aliments énergétiques, légers et rapides à préparer : semoule, pâtes, riz... Pour les treks longs, il existe des plats lyophilisés en sachets pour deux personnes. Ils sont vendus dans les magasins spécialisés comme Au Vieux Campeur ou Decathlon.
L'eau
S'il est impossible d'acheter des bouteilles d'eau sur les lieux de votre randonnée, vous pouvez utiliser des pastilles de type Micropur pour traiter l'eau que vous trouverez.
Randonnez avec Odysway !
Conscients de l'impact positif de la randonnée ; la découverte de paysages à couper le souffle qui sont difficilement accessibles dans les transports, les rencontres et partages authentiques avec les locaux et la liberté d'être dans un cadre naturel magique , nous avons plusieurs séjours en France et à l'étranger pour découvrir une région, un pays, tout en profitant des bienfaits de la marche. Voici quelques exemples de nos voyages "randonnée" : Randonnez sur le mythique lac Baïkal gelé en Sibérie .Vous trouverez tous les autres ici !